Circuit réalisé à vélo le long de la Loire
Ayant grandi en bord de Loire, je n’ai jamais pris le temps de parcourir ce fleuve. Il y a bien eu une tentative de faire une partie de la vallée des rois en kayak en juin, mais faute de coéquipier ce projet fut abandonné.
En mai, le temps d’un weekend prolongé, la voiture me permis de visiter la plupart des châteaux de la Loire ce qui me permettra de filer durant ce séjour. Profitant du weekend de l’ascension, je me donne quatre jours pour rallier Saumur à Nevers, soit une moyenne de 100 km/jour.
Connaissant bien la partie Angers-Saumur, c’est en train que débute le voyage. À Saumur, l’itinéraire balisé passe rive gauche en contrebas du château avant de passer dans les caves troglodytiques. Un panneau explique l’activité économique intense qui régnait dans ces lieux avant guerre. Passage furtif à Montsoreau qui inspira Alexandre DUMAS avant d’être acquise par un riche collectionneur pour en faire une galerie d’art. Arrêt photo à Candes pour admirer la collégiale Saint-Martin et son porche imposant. À la sortie du village, la Vienne rejoint la Loire, le parcours passe rive droite pour rejoindre Langeais et son château qui accueillit en 1491 le mariage d’Anne de Bretagne et de Charles VIII, signant la fin de l’indépendance du duché de Bretagne. Mon périple traverse Tours pour récupérer l’iger rive gauche jusqu'à Amboise. Je ne sais si c’est la présence de Léonard de Vinci, mais l’atmosphère de cette ville me plaît. Profitant des lumières de la ville, quelques photos du château sont prises.
Château d’Amboise
Laissant Chaumont et ses somptueux jardins, me voici déjà à Blois. Sur le fleuve royal, les cyclistes ne se lassent pas du spectacle de nombreuses toues voguant, louées le temps d’une journée. En milieu d’après-midi, les remparts d’Orléans sont franchis, ravitaillement en produits locaux au marché. La sortie de l’agglomération se fait en longeant de nombreux canaux, donnant la sensation d’une petite Venise. Ne voyant pas la pancarte de la véloroute, me voici sur un chemin moins roulant en bord de Loire. La piste est sur l’autre rive. La prairie d’un vert tendre est une invitation au bivouac, le champ des oiseaux sera ma berceuse.
C’est un magnifique lever de soleil que m’offre la nature au petit déjeuner, la piste ne tarde pas à rejoindre une route plus roulante. En approchant de Sully, des passants en tenue d’époque se dirigent vers le château. C’est la découverte des heures historiques de Sully, mêlant diverses époques de l’Antiquité à nos jours. À un point stratégique, je capture ces instants, aux hussards de Napoléon, succède la cour d’Henri IV. L’imposant campement installé sur les pelouses est le théâtre d’événements en tous genres (combats de chevaliers, duels à l’épée, défilés militaires, …). Tout en remontant le fleuve royal, se découvre la très photogénique cité de Gien et son château dominant la ville.
Voyage dans le passé à Sully
À Briare, le balisage indique d’emprunter le pont-canal du canal latéral à la Loire achevé en 1896 avec l’aide de Gustave EIFFEL. Le pont-canal de Briare fut longtemps, avec ses 662 m, le plus long pont-canal métallique du monde. Il ne fut détrôné qu'en 2003.
À l’approche de Sancerre, c’est la crevaison, la première en 10 000 kilomètres, le ratio n’est pas trop mal. Tant bien que mal, Atahualpa me conduit au camping de Sancerre où l’incident est réparé tranquillement.
La dernière journée débute par la visite du paisible village de Sancerre en haut d’un promontoire dominant le vignoble mondialement connu. À la Charité, une pause s’impose pour découvrir le prieuré Notre-Dame classé à L’UNESCO. Le transept sud abrite une scène de la transfiguration peu commune en France.
Pont canal de Briare
À Jouet-sur-l’Aubois, une pause déjeuner à l’auberge du Poids de Fer, permet dans un cadre champêtre au bord de l’eau de savourer une truite du Morvan accompagnée d’un verre de Sancerre.
En aval de Nevers, un promontoire est propice à l’observation de la réserve naturelle du bec d’Allier, embouchure de l’Allier dans la Loire. Le périple se termine en fin d’après-midi par une visite de Nevers, son palais ducal ainsi que le sanctuaire Bernadette de Lourdes.
Après une nuit au camping en bord de Loire, retour en TER via Tours, à Angers.
Palais ducal de Nevers
EN PRATIQUE :
Comment s’y rendre : Les différentes villes en bord de Loire sont facilement accessibles en train. C’est une destination touristique, évitez de prendre le train avec les vélos un weekend.
Où se loger : Nombreux campings et gîtes sur le parcours, pour les plus aventuriers, bivouac possible.
Se nourrir : Dans les commerces le long du parcours.
Parcours : Le circuit est balisé de Saint-Brevin-les-Pins à Nevers, l’Euro Vélo 6 se prolonge jusqu'à la mer noire le long du Danube.
Nous vous espérons de belles rencontres dans cette belle aventure. Bon voyage !