10 comics en langue française sortis en Janvier 2024 !
Hello à tous !
Un petit Substack ouvert qui cherche à vous présenter le texte et une version “augmentée”, en quelque sorte, d’un podcast sorti présentant les sorties françaises en comics chaque mois, et pour faire cela, quoi de mieux que d’essayer Substack !
On vous souhaite une bonne année 2024, mais cela ne change pas cette Emission qui est toujours mensuelle, on va donc voir 10 comics qui sortent en français en ce mois de janvier, mais je rappelle toujours que ce n’est pas un top, juste 10 bonnes sorties que j’ai envie de mettre en avant, et il n’y en a que 10 parce que ma résolution est de continuer ce running gag un peu chelou où je dois à chaque fois trouver une nouvelle raison pour justifier pourquoi 10, même si on est en podcast.
Car pendant que le futur ne s’annonce guère brillant ….
Pu : Sauf si on compte les retombées radioactives, ça, ça brille bien
Nous, on continue à essayer de vivre dans des pages en 2D remplies de bulles !
En règle générale, Décembre est un mois de sortie très sobre, car ce qu’on essaye de sortir pour les fêtes, c’est plutôt en Octobre et surtout Novembre, histoire d’être bien présent sur les rayonnages. Bon, ça, c’est bien vu. Mais en général, en Janvier, on est censés souffler un peu. Ça n’a pas été mon cas ce coup-ci, où j’ai l’impression qu’un éditeur en particulier qui édite du DC en voulait vraiment à mes économies et à l’argent des étrennes de chacun d’entre nous. Pour tout vous dire, j’ai du faire des choix qui m’ont fait grand mal, mais les règles sont les règles, tout aussi mal que ça me fasse de les faire appliquer.
Bon, commençons.
Dawn of JSA, chez Urban Comics :
Trop de bons titres DC ce mois-ci. Bon, ne nous plaignons d’avoir de la qualité, hein, quand même, ce serait un comble. Mais voilà, je dois choisir entre deux titres de la nouvelle appellation des titres actuels, Dawn of DC, et les deux sont trop bons. Superman ou JSA ? Il m’a fallu trouver une douille pour en disqualifier un, et … bah, y’a un micro bout de Knight terrors dans Superman, et c’est pas oufissime, donc, on prend la Justice Society of America, abrégée en JSA, même si y’ aussi 9 autres numéros extraordinaires dans le Superman.
Non, on va parler du retour de la JSA. Enfin, nom de bon sang de bonsoir ! On nous tease le vrai retour de l’équipe depuis plus de 5 ans, dans Death Metal, Doomsday Clock et Dark Crisis. Et heureusement, le retour est meilleur que ce que j’ai cité.
Ce retour est dirigé par Geof Johns, et soyons francs, quand on l’a annoncé, j’étais … pas chaud du tout. Je trouve que ça fait longtemps que Johns n’avait pas sorti de bons titres, je trouve qu’il a déjà largement essoré ce qu’il a à dire sur l’équipe car il a déjà passé plus d’une décennie dessus, bref, non, ça m’enchantait pas trop. Et puis, y’a eu Flashpoint Beyond, où j’ai trouvé un Johns enfin en forme sur un titre. Et puis, y’a eu un numéro special, the new golden age, présent dans ce tome VF, qui m’a confirmé que Johns était vraiment on fire, et que les pistes très intéressantes lancées dans Fashpoint Beyond allait continuer dans ce titre. Et puis la série JSA est annoncée avec une série sœur, Stargirl the lost children, avec une floppée de Sidekick de l’âge d’or que l’on crée et que l’on amméne à notre époque, dont notamment une sidekick de Doctor Fate et surtout la fille de Jay Garrick, le premier Flash ! Et la série est très bien, joue avec plein de concepts, c’était vraiment une bonne surprise !
Et les premiers numéros de JSA arrive. C’est un peu lent, mais excellemment dessiné, on a du méli-mélo spatio-temporel jouant avec l’histoire DC et des pans que j’adore comme la première Huntress, qui avait été crée comme la fille de Batman et Catwoman au départ. Mais ce n’est pas juste un appel nostalgique du passé, au contraire, c’est une fusion imaginative du passé et du moderne, qui sait faire des clins d’œil au connoisseur tout en donnant toutes les clés et des point de vue moderne pour le nouveau venu.
Le seul bémol est sans doute que oui, avoir lu Flashpoint Beyond (et éventuellement la fin de Doomsday Clock) est un plus, clairement. On est ici sur la suite de ces récits, surtout sur Flashpoint Beyond. Du coup,on a l’évenement qui avait fait disparaître les héros de l’âge d’or, Flashpoint et on a sa suite, Flashpoint Beyond, qui se retrouve être l’évenement qui ramène ses mêmes héros de l’âge d’or. Je ne peux pas m’empêcher de trouver cela ironiquement poétique.
Et je suis emporté, et j’en veux plus, et je ne peux que vous conseiller ce titre, qui dépote au délà de mes espérances les plus folles il y a encore un an.
Bref, vous avez pas fini de m’entendre parler des titres Dawn Of par ici au fil des mois, vous pouvez me croire.
8 milliard de génies, chez Panini Comics :
8 milliard de Génies est une des séries que j’avais déjà plébiscité dans le bilan de l’année 2022 sur ma chaîne youtube, donc, il n’est pas très étonnant que de retrouver ce titre ici. Parce que pour être franc, c’est une petite merveille d’histoire.
Imaginez que chaque être humain sur Terre, ces 8 milliards de personnes, reçoivent soudainement un génie qui peuvent accomplir chacun un vœu. Ça va être un beau bordel, entre les vœux égoïstes de je veux que Machin il m’aime, les vœux du genre je veux que mon pays il soit le meilleur du monde, les vœux de je veux un super pouvoir, …
Nous allons suivre tout ça, et plus encore, via un point de vue de l’intérieur d’un bar, le Lampwick. Le gérant du bar, prévoyant, a de suite souhaité qu’aucun vœu fait à l’extérieur ne puisse toucher son bar ou ce qui s’y trouve. Nous voici donc avec des gens qui n’ont rien à voir entre eux qui reste en sécurité à l’intérieur, pendant que l’humanité teste ces vœux, et apprennent, parfois à la dure, les règles des vœux des génies, ces petits êtres bleus aux designs assez génial dessinés par Ryan Browne.
Les 8 numéros de la série nous montrent une progression en 8, les 8 premières minutes, les 8 premières heures, les 8 premiers jours, les 8 premières semaines, …
On a ici une excellente petite série indépendante en un seul tome signée Charle Soule qui n’a finalement de limite que l’imagination, où la Terre peut devenir carrée ou une boule de glace, et où enfin, il peut être bon que l’humanité n’ait pas exactement ce qu’elle veut.
J’ai peur de trop vous spoiler si je vais plus loin, donc, je m’arrête là, mais allez lire 8 Milliards de Génies, c’est supra top.
Les Gardiens de la Galaxie Tome 1 : La chute de Groot, chez Panini :
En comics, les gardiens de la galaxie ont connus une petite pause de publication, notamment après la publication du dernier numéro du court run d’Al Ewing sur les personnages en fin 2021. Ils ont bien fait deux trois apparitions après, mais des courts passages et jamais en étant le centre de l’attention.
C’est en mi-2023 que le premier numéro de cette nouvelle est arrivé, pour dynamiter un peu le tout. Le début d’un nouveau run qui s’annonce prometteur sur la durée et lancé par un duo de scénaristes qui enchaînent les bonnes séries en ce moment, Collin Kelly et Jackson Lanzing. Avec Kevin Walker au dessin, le titre prend des allures de western dans l’espace, et c’est très très bon.
Alors, attention, Western dans l’espace, certes, mais western un peu désenchanté, si je devais faire une comparaison, ça fait un peu Firefly, la série télé de Joss Wheddon. Les personnages sont constamment sur la fuite, à essayer de sauver ce qu’ils peuvent, et même quand ils arrivent à sauver la situation, ce n’est jamais une victoire compléte, mais une victoire qui retarde la défaite finale qui semble, elle, inéluctable.
Car nos héros sont sur la brèche, à essayer de sauver le plus de personnes possibles d’un phénomène que l’on appelle le Grootfall, à savoir des bouts d’un gigantesque Groot dans l’espace qui envoie des spores de lui-même sur toutes les planètes de la Galaxie, dans le but de les coloniser hyper rapidement et que toute la faune et flore locale soient, elles-mêmes, Groot.
Car oui, le gentil arbre semble être redevenu plutôt une menace, chose qu’il était d’ailleurs lors de sa toute première apparition il y a de cela très longtemps. Alors, simple retour en arriére ou chose nouvelle ?
Hé bien, plutôt chose nouvelle, car déjà, il n’est pas clair si Groot contrôle ceci ou si c’est en dehors de sa volonté, et surtout, il a des amis, qui cherchent à limiter les dégâts et si possible à trouver une solution. Mais les dits amis ne sont pas indemnes : Mantis est plutôt instable sur ces différentes personnalités, Gamora a un grand penchant pour la picole, et Rocket Racoon … Comme c’est le dernier numéro du tome, je vous dit pas, mais c’était sympa à lire.
Une proposition très sympathique, et qui m’a beaucoup emballé, donc, recommandé dans cette émission, bien sûr !
Flash infinite Tome 4, chez Urban Comics:
Normalement, vous avez déjà dû m’entendre parler en long de ce titre, que je loue depuis son début en 2022. Et ce en vidéo sur ma chaîne y, ou même dans d’autres podcasts, comme Comics Discovery ou encore les GG Comics. C’est sans doute aucun mon comics préféré de ces derniers années, pour son ambiance fun et aventureuse, une très bonne gestion des différents arcs et, aussi un peu, il me faut l’avouer, car c’est un de mes personnages chouchous que l’on retrouve ici, dans une forme olympique.
Wally West est le troisième Flash Titulaire, ancien sidekick du second Flash Barry Allen et Flash de plein pied depuis la fin des années 80, mine de rien.
Malheureusement, les années 2010 ont été peu tendres avec lui, et c’est un euphémisme puisque le personnage avait carrément été effacé de la réalité, comme beaucoup d’autres. Heureusement, on commence à récupérer ses personnages et toutes les possibilités scénaristiques qui les accompagnent, et quand ce retour s’effectue avec une bonne équipe créative, c’est là qu’on est heureux.
Et bon sang, que l’équipe créative est bonne ! Notamment le scénariste, Jeremy Adams, qui a réussi à produire la meilleure itération d’un regroupement depuis Mark Waid, qui reste le taullier en ce qui concerne Flash. Il n’y a malheureusement pas de dessinateurs attitré, mais il y a de bons dessinateurs comme Roger Cruz, Serg Acuna, Tom Derenik, …
Dans ce quatrième et dernier tome, Jeremy Adams boucle du mieux qu’il peut ses plans pour Flash alias le bolide écarlate, et se permet de remettre en avant bon nombre de personnages déjà introduit dans les numéros précédents dans un grand arc catastrophe, la One-Minute War ! Une guerre produite par une race extraterrestre qui a ralenti le temps pour tout le monde sur Terre, faisant que personne ne peut lutter contre l’invasion … Sauf tout ceux investis de la Force Véloce, la puissance mystérieuse donnant aux bolides de l’univers DC leur super-vitesse.
C’est donc un événement très cool qui a lieu, mais heureusement, la fin de ce run ne se limite pas qu’à cette histoire de destruction, même si déjà en soi, je vous l’aurais recommandé pour cette histoire. Mais le run de Jeremy Adams sur Flash est aussi marqué par un grand attachement aux relations entre les personnages, et c’est sur ces derniers points que les numéros finaux vont se concentrer : que ce soit une histoire à travers les dimensions pour les petits jeunes bolides, la naissance d’un nouvel enfant dans la famille ou encore un combat intense contre la néo-déesse Granny Goodness, une séide de Darkseid que l’on pourrait traduire en « Mamie Bonheur ». Je vous laisse imaginer que bien sûr, il y a pas mal d’ironie dans ce nom.
Et aussi la très bonne petite histoire finale, où l’on suit des vilains qui parlent de notre héros, et comment celui-ci est vu par ses adversaires, une excellente représentation de ce qu’est Flash et de pourquoi il est si différent des autres super-héros.
Bref, un immanquable à mon sens, qui sait varier les tons passant de la comédie à l’aventure la plus sérieuse en un quart de seconde, et qui reste humblement l’un de mes coups de cœur ultime de ces dernières années.
It's Lonely At The Centre Of The Earth, par Hi Comics :
Dans l’émission de Septembre dernier, qui existait en format vidéo, je vous conseillais Rain, une adaptation d’une nouvelle de Joe Hill dessiné par Zoe Thorogood . Ici, je vous conseille une autre œuvre de la jeune autrice, nommé « it’s lonely at the centre of the earth », soit traduit à la truelle dans la langue de Jul, « C’est solitaire au centre de la Terre ».
Ici, nous sommes dans un roman graphique, un vrai de vrai, sorti en une fois et tout ce qu’il faut. Et en plus, un roman graphique auto-biographique, puisque Zoe Thorogood nous fait ici partager 6 mois de sa vie, et son quotidien où elle essaye d’affronter les affres de la création, la difficulté d’en faire un métier, les problèmes de santé mentale que cela peut amener, et forcément, moi, dépressif qui se remet tout doucement d’un burn-out et qui crée des trucs divers depuis ses 12 ans, ça me parle.
Mais en plus, Zoe Thorogood, elle est douée. Il y a énormément d’idées visuelles très bonnes dans ces quelques 208 pages, où les émotions traversées sont très bien retranscrites et transmises au lecteur, et c’est d’autant plus ironique de la voir être sujette au syndrome de l’imposteur, par exemple, mais c’est le lot de beaucoup de personnes dans le domaine de la création, malheureusement.
Ce n’est clairement pas un récit feel-good, loin de là même, mais un très beau portrait de la lutte contre la dépression alors même que sa carrière professionnelle semble être au beau fixe.
Et moi, ça m’a touché, forcément. Mais je ne suis pas le seul, c’est un récit qui est pas mal encensé par plein de gens, et c’est même pour cela que nous avons le droit à cette traduction française chez Hi Comics, parce que le genre de l’auto-biographie ou de la biographie américaine ne passe pas si souvent les frontières en général.
Planetary tome 1, version Poche, chez Urban Comics :
Bon, depuis quelques temps déjà, L’éditeur Urban Comics, a une politique de création de format de poche qui réédite, hé bien, ses plus grands succés. Et forcément, dans ses grands succés, bah, y’a beaucoup, beaucoup de titres trop bien qu’il faut les lire, quand même.
Et comme chaque mois où ses vagues de titres tombe, je suis bien embêté, parce que je dois faire des choix drastiques, entre des super œuvres. Mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette comme disait la pub qui décidément passe toutes tes barrières mentales et te colonise le cerveau comme le ver d’oreille qu’il peut être, et commençons par un choix simple, Planetary.
Planetary, c’est un titre Wildstorm scénarisé par Warren Ellis, auteur entre autres de The Authority, Transmetoprolitan, Jack Cross, Moon Knight et j’en passe et des meilleures. Et le pitch est diablement alléchant, puisque l’équipe elle-même s’appelle « les archéologues de l’impossible ». En effet, nous allons suivre plusieurs personnages haut en couleur, comme Elijah Snow, un amnésique, Jakita Wagner, une femme à la super-puissance allergique à l’ennui ou encore the Drummer, qui peut communiquer avec les systèmes électroniques et les contrôler à l’aide de sa baguette de batterie.
Ensemble, ils ont été convoqués par un groupe mystérieux nommé the planetary, qui les envoie en tant qu’agent de terrain qui vont enquêter l’histoire secréte de notre monde. Et désolé pour les auditeurs amateurs de conspiration par histoire secréte, on parle pas ici de complot de chemtrails, de francs-maçons ou des ondes utilisées pour contrôler nos esprits …
foule : Ooohhhh …
… Mais plutôt de différentes histoires fictionnelles, que ce soit l’île Zéro prés du Japon qui a servi de laboratoire pour des monstre radioactifs géants, ...
[Godzilla Scream]
une sorte d’avatar de Doc Savage nommé Axel Brass, ou encore une moquerie gentille de John Constantine en la personne de Jack Carter. Et tout ça en ayant une rivalité avec une autre équipe d’explorateurs composée de 4 personnes qui sont allés dans l’espace et ont été exposés à des sortes de rayons cosmiques, hum, je me demande bien qui pourrait représenter ce groupe de 4 personnes qui ont l’air assez fantastiques … Bref, Planetary est à mon sens un formidable titre pour explorer l’histoire de la culture populaire et fantastique, et déjà rien que ça, ça en ferait un titre formidable dont j’aurais parlé ici.
Mais en plus, bien sûr, progressivement une intrigue au long cours se met en place, du genre qui est le mystérieux quatrième homme de Planetary, quel est le but du groupe des 4, ce qui se cache derriére l’amnésie d’Elijah Snow, et elle est également très prenante, ce qui fait que du positif, en fait !
Et en plus, c’est John Cassaday au dessin, un immense dessinateur, et dont Planetary est à mon sens un de ces meilleurs travaux, et pour un monsieur qui a également fait Astonishing X-men de Joss Wheddon, le Star Wars de Jason Aaron et le Captain America de John Rieber, c’est dire que c’est un travail foutrement qualitatif.
Bref, lisez Planetary, c’est l’œuvre de Wildstorm que je préfère tout court.
Marvel Comics Softcover n°1 :
Bon, on va parler d’un format qui est l’héritier le plus proche de ce qui a été le format prédominant du comics américain par chez nous pendant … Bah, au moins 60 ans, je pense, au bas mot, à savoir le kiosque presse. Le format du kiosque est aujourd’hui pratiquement mort, et je trouve ça dommage car il avait un avantage indéniable : celui de suivre plusieurs séries dans la même publication. Ainsi, vous pouvez acheter un titre, et avoir plusieurs équipes créatives et plusieurs personnages/ séries à l’intérieur. Parfait pour se faire assez rapidement une idée de ce qui se fait en ce moment dans un univers donné, et vois plusieurs propositions pour choisir celle qui nous semble la meilleure à suivre.
Le Kiosque aujourd’hui est officiellement mort depuis quelques temps et la fin de Batman Bimestriel. Mais Panini continue de publier des Softcovers, donc des revues à couvertures souples avec les nouveautés. On ne peut appeler officiellement cela du Kiosque parce que les puristes me tomberait dessus car ce n’est pas vendu justement dans les kiosques, mais pour ce qui m’intéresse, à savoir le panaché de séries, bah, je retrouve ce qui m’intéresse.
Ce qui fait la force d’une offre kiosque, c’est plusieurs facteurs : Le prix, la périodicité et la qualité des séries. Et je pense que pour le titre dont on va parler, à savoir la relance du softcover Marvel Comics, on tient un bon titre du genre. Bon, au niveau du prix, je n’en parle pas, c’est trop cher mais comme tout est trop cher, c’est le propre d’une période d’inflation galopante, et encore plus quand tout est dérégulé et qu’il n’y a plus trop de garde-fous économiques. Pour la périodicité, bah, un numéro par mois, c’est très bien.
Non, ce qui change, c’est les séries qu’on y retrouve. Fini les avengers de Jason Aaron, non, ici, c’est les Avengers de Jed Mc Kay, et laissez-moi vous dire que le changement est bienvenu. On a aussi la série All-out Avengers de Derek Landis et Greg Land, où une Carol Danvers maléfique attaque ses potos vengeurs, et les parties les plus sympas du rune de Spider-man actuel commence, avec le retour du Docteur Octopus. Le titre Iron Man de Duggan et Frigeri continue, et il est sympathique, avec un Tony Stark qui a perdu le contrôle de sa boîte et qui doit s’infiltrer dans ses propres hangars pour trouver ce que fabrique le méchant qui lui a piqué, assez sympathique. Et des à-côté comme un free comic book day, et le retour plus ou moins annoncés de Nick Fury, assez absent des titres Marvel depuis quelques années, je m’en plaignais déjà dans mon top 42 des héros Marvel qui date déjà, lui aussi, de quelques années. Avec un tel sommaire, je pense que cet offre mérite le coup d’œil, et sans doute encore plus avec ce qui est annoncé pour la suite, avec l’arrivée prochaine d’Immortal Thor d’Al Ewing qui est déjà un petit titre pépite pour moi.
Bref, le kiosque est mort, vive le kiosque, surtout quand on y trouve des bonnes séries.
Et même si le titre de numéro 1 avec un deux en chiffres romains fait doucement sourire et grincer un peu des dents sur la facilité de se retrouver dans la galaxie comics, force est de constater que ce qui importe le plus, la qualité de l’intérieur, est au rendez-vous.
The Crow : Skinning the wolves, chez Vestron:
The Crow, c’est une série singulière du petit monde des comics. Crée par l’auteur James O’Barr dans un moment très délicat de sa vie, où il venait de perdre l’amour de sa vie dans les années 80, c’est une œuvre en général très dure et crue où un corbeau mystérieux redonne vie à des personnes injustement tuées afin de leur donner une nouvelle chance de venger leur mort et de se venger.
The Crow est sorti du cadre des comics et a gagné une plus grande popularité via le film des années 90 d’Alex Proyas, une popularité qui fait sans doute que The Crow existe toujours de nos jours, même si l’auteur James O’Barr a laissé de côté son œuvre, reprise par d’autres qui mettait petit à petit leur grain de sel personnel dans un contexte, le corbeau mystérieux, qui permet à chacun d’exprimer sa sensibilité.
Mais en 2013, James O’Barr est revenu sur sa création pour les 3 numéros regroupés ici, qui nous emmène dans l’un des pires moments de l’histoire collective de l’humanité, un camp de concentration en 1945.
Youpi. Ça va encore respirer la joie et la bonne humeur, c’te affaire là.
James O’barr revient donc à la barre. O’barr, Barre, vous l’avez ? Oui, bah désolé, quand on parle de camp de concentration, je trouve l’atmosphère tendue, et du coup, je veux mettre un peu de fantaisie. Bref, James O’Barr revient à la barre, mais pas au dessin, qui revient pour le coup à son co-scénariste, Jim Terry, qui fait un très bon job graphique dans le style cru de la série. Néanmoins, O’barr assure quand même aussi le découpage, qui est extrêmement bien réalisé.
Bref, dans un train qui décharge sa cargaison humaine vers les fameux camps allemands se trouve aussi quelqu’un de déjà mort qui vient chercher vengeance auprès du commandant du camp. Étant déjà mort et uniquement motivé par la vengeance, on a ici une représentation d’un surhomme qui subit tout un tas d’attaques, et qui abat par dizaines les officiers de l’amicale du vert-de-gris aux idées courtes.
Et en cela, le récit est un peu conventionnel, c’est vrai, un récit de vengeance effectué par un personnage surnaturel, et se rapproche un peu d’un golem vengeur, puisque oui, forcément, le personnage était juif à la base. Nous découvrirons par flash-backs comment le personnage a été tué la première fois, et notez que je dis le personnage, car ici, nous n’avons pas vraiment de noms de donnés aux différents protagonistes, souvent des fonctions : le commandant, l’historien, etcetera etcetera, …
Mais j’ai été bien marqué par la relation assez perverse entre les deux hommes, par la mention du GötterDamerung, soit le crépuscule des Dieux, dernier acte de l’opéra de Richard Wagner de l’anneau des Nibelungen, et tant que j’en suis à étaler ma culture comme de la confiture sur une tartine trop grande, ici, la fin marque un léger changement dans la mythologie de la série The Crow, où notre personnage ne redevient pas un mort aprés avoir effectué sa vengeance, mais semble au contraire invité par le corbeau à attaquer les autres camps et à libérer ses prisonniers. Ce qui me semble être une référence à la figure mythique du juif errant, personnage immortel errant de par le monde, et le fait que le personnage ne soit pas nommé ne fait que me conforter dans cette idée.
Bref, c’est un récit plutôt simple, mais très efficace, qui sait s’habiller de tout un décorum pour amplifier son idée simple, et qui a un découpage que je trouve ciselé au petits oignons, et bref, il me fallait en parler ici.
X-Factor par Peter David Omnibus Tome 1, chez panini comics :
Alors, je vais être parfaitement franc, j’ai très longuement hésité sur le 3éme titre Marvel que j’allais mettre en avant dans cette sélection de titres sortis en français. J’aurais largement pu parler du 3éme tome de She-Hulk de Rainbow Rowell, une autrice dont j’avais déjà adoré sa reprise des Runaways et qui fait du titre She-Hulk un titre de tranche de vie romantiques avec des passages de super-héros qui viennent compliquer ces tranches de vie. Un titre que j’aime beaucoup, mais dont je suis moins fan du trait sur ce tome 3, et comme j’hésitais, bah … j’ai choisi l’autre titre.
Un omnibus gigantesque de 848 pages reprenant l’intégralité du premier run de Peter David sur le titre X-Factor, un titre des années 90 qui voyait l’équipe cousine des x-men devenir une équipe officiellement sous l’égide du gouvernement des Etats-Unis, et travaille pour le Pentagon en tant qu’équipe mutante salariée. Et malgré l’agente de liaison Valérie Cooper que l’on aime bien, bah, forcément, une équipe de super-héros sous l’égide du gouvernement, ça fait des frictions, et encore plus quand il s’agit de mutants.
L’équipe est assez varié et ne posséde qu’assez peu des mutants les plus connus, je veux dire, les plus connus sont sans doute Havok, le frére de Cyclope et Quicksilver, le frère de la sorcière rouge. A côté d’eux, on retrouve Polaris, la fille de Magnéto, Madrox l’homme multiple, Strong guy qui se traduit littéralement par l’homme fort, je pense que son pouvoir est assez évident, et Wolfsbane, la mutante louve-garou des anciens New Mutants.
Le titre est certes un peu brouillon, comme beaucoup de titres dans la deuxiéme partie des années 90 et le début 2000, mais il y a des épisodes proprement marquants comme l’épisode où l’ensemble de l’équipe passe devant un psychiatre connu aux cheveux verts, et qui est très dense émotionnellement. Mais le ton global du run est plutôt à la comédie, et est très bon, quand il n’est pas sans cesse interrompu par les éditeurs de l’époque, qui force le titre dans tous les crossovers mutants qui passe, et croyez-moi, dans les années 90, c’est pas ça qui manque.
Malgré cet accueil, qui reste assez grave puisque c’est carrément ce qui a conduit au départ de Peter David de façon précipité, on est ici sur un titre qui est de qualité, surtout au vu des autres titres mutants de l’époque, et surtout, surtout, le point fort est d’avoir une voix et une âme à des personnages souvent délaissés de l’univers mutant, et ça, bah, j’adore. Donner sa chance à l’Underdog, c’est kiffant à lire. Et puis, Peter David reviendra sans doute sur X-Factor, mais ça, c’est une histoire pour une prochaine fois.
Mister Miracle, chez Urban Comics :
Ah, et là aussi, je m’arrache les cheveux pour savoir quoi mettre. Ce qui, au vu du fait que je ne rajeunis pas et que je commence à bien les perdre, n’est sans doute pas la meilleure idée du monde, mais bref, passons.
Parce que j’ai déjà parlé des titres Nomad, qui ressortaient le best, et faut que je choisisse. Et il me reste 3 titre DC cools, mais une seule place. Donc, déjà, désolé Super Sons, où le fils de Superman et le fils de Batman vivent des aventures et deviennent copains, je t’aime bien, mais y’a mieux. Et puis … Désolé The Dark Knight Returns. Ça me fait vraiment de te laisser de côté, t’es un des classiques des années 80, certaines de tes phrases sont ancrées en moi, comme « ceci est l’arme de l’ennemi, nous ne l’utiliserons pas », mais … J’ai préféré mettre en avant Mister Miracle de Tom King.
Déjà parce que je vous l’avoue, j’apprécie les Néo-Dieux, une création de Jack Kirby dans les années 70, qui a crée deux planètes peuplés de dieux se battant, l’une angélique nommée New Genesis et une maléfique nommée Apokolips.
Mais Jack Kirby a laissé sa création à DC, et il y a peu de titres que j’estime être à la hauteur du talent de Kirby dans cette saga appelée du quatrième monde. Mister Miracle en fait, à mon sens, partie.
Mister Miracle, c’est Scott Free, le fils du dirigeant de New Genesis, les dieux gentils pour résumer, qui a été elevé sur la planète des méchants par un échange de fils qui a consolidé une paix fragile entre les deux planètes. Élevé dans l’enfer des puits de feu et de l’Armaghetto, sans cesse corrigé par Granny Goodness, la fameuse Mamie Bonheur déjà citée, il est devenu douer dans se sortir des situations les plus compliquées, de devenir un maître de l’évasion. Il s’est évadé bien plus tard de la planète avec Big Barda, une des éléves les plus prometteuses de la force des Furies de Granny Goodness. Les deux se sont réfugiés sur Terre, sont un couple heureux, font partie de temps en temps de la Ligue de Justice …
Mais est-ce vraiment tout ? Peut-on réellement échapper à ce genre de vie sans problèmes ? Surtout quand apparemment, Darkseid, le mal ultime, a trouvé l’équation de l’anti-vie et peut d’ores et déjà changer l’esprit des hommes.
Surtout quand Scott Free, le maître de l’évasion, a commencé le livre en tentant de se suicider.
La vie est-elle la seule chose dont Scott ne puisse s’échapper ?
Veut-il s’en échapper ? A-t’il peur de son futur ? De construire quelque chose de durable ?
Ça, c’est la partie accessible à tout le monde au niveau des connaissances, le scénario de Tom King étant une petite merveille d’accessibilité malgré la complexité du quatrième monde.
Il y a des couches supplémentaires pour le connoisseur, remplis de sous-entendus sur la relation entre Jack Kirby et Stan Lee, déjà présentes quand Kirby a scénarisé le titre, il y a aussi une autre couche si on connaît la série Orion de Walter Simonson et sa propre relation avec l’équation d’anti-vie, qui font du récit un titre que l’on peut relire de nombreuses fois, avec une richesse thématique et aussi une virtuosité du dessin de Mitch Gerards qui est extraordinaire, et nous font rentrer, parfois au chausse pieds, parfois avec finesse, dans la tête de Scott Free, Dieu qui voudrait peut-être humain ( ou l’inverse, qui sait?).
Bref, Mister Miracle. Sans hésiter.
Numéro 1 V.O : Avnegers Twillight :
Bon, comme il était déjà d’usage dans la version vidéo, il y a parfois une 11éme petite chronique, ce coup-ci sur un titre V.O, c’est à dire un titre qui vient tout juste de sortir au pays de l’oncle Sam, et malheureusement, c’est pas Samsagace Gamegie.
Et comme on est un podcast, je me sens un peu plus relax pour vous dire que c’est le reliquat de très vieilles émissions, genre 8 ou 9 ans en arriere. J’avais commencé, dans les premiers temps de mon activité sur Internet, à faire Comics Actu, avec des sections comme l’Animinute qui revenait sur les adaptations en tout genre, les news comics papier, tout ça … et je finissais pas un segment appellé Flash Critiques qui mélangeait un peu mes lectures VO et VF. Au bout de quelques années et devant le nombre croissant de polémiques totalement infondées qui était mises en avant dans le discours comics, j’ai abandonné peu à peu l’émission Comics Actu, surtout qu’en plus, y’avait le Commis des Comics qui tenait bien la barre. Je trouvais qu’on avait des approches complémentaires sur notre façon de traiter l’actu, mais l’actu justement me fatiguait au plus haut point.
Mais comme j’aimais beaucoup Flash Critique, je l’avais sorti de Comics Actu, pour en faire sa propre émission à part, mensuelle déjà, mais toujours sans aucune règle, juste ce que j’avais lu et dont j’avais quelque chose à dire. Et sans règle, je sentais que quelque chose manquait, ce qui fait que seulement quelques épisodes existent. En plus, à l’époque, je commençais vraiment à travailler, et mon temps était plus compté, et j’ai un peu laissé Flash Critiques. J’ai essayé plusieurs fois de m’y remettre, j’ai des exemples de vignettes faites à l’époque, je vous les mettrais sur les réseaux sociaux et sur le texte Substack qui accompagnent l’épisode … Tiens, je vous mettrais même les textes qui me restent, tiens.
Mais voilà, ça manquait de lien, de consistance. Je crois qu’il me fallait des règles.
Et à ce moment là, j’avais un concept qui marchait bien et avec un concept et des règles clairs, 10 comics, qui présentait 10 bons comics d’une décennie passée. J’ai donc adapté les règles pour les sorties VF, et ça a donné l’émission vidéo, puis podcast que vous écoutez.
Mais je suis également un lecteur V.O, et Flash Critiques est toujours dans un coin de ma tête. Il existe donc un onzième comics, un comics V.O, reliquat de ces expériences passées.
Mais il me fallait des règles, parce que sinon, je parlerais toujours de mes titres doudous, en fait. Comme on est dans l’idée de découverte et de mise en avant, je me suis limité à des numéros 1. Et les mois où j’ai pas lu de numéros 1 qui m’ont tapé dans l’œil, bah, y’a juste pas de V.O.
C’est en même temps simple, et suffisamment cadré pour que ça me convienne.
Et là, c’est le moment où je dois vous dire de quoi je parle ce mois-ci. Le truc, c’est que j’hésitais entre 2 titres, tous les deux des numéros 1 chez Marvel. Et il y en a dont on va sans doute beaucoup vous parler, c’est la relance d’Ultimate Spider-man de Jonathan Hickman et Marco Chechetto. C’est un très bon premier numéro, mais j’ai été encore plus surpris par la qualité du premier numéro d’Avengers : Twillight, le premier numéro d’une Mini-Série de 6 numéros prévus.
Cette mini-série, scénarisé par Chip Zdarsky et dessiné, encré et colorisé par Daniel Acuna, nous présente un futur dystopique où nos héros ont bien vieilli, d’où le twillight, Crépuscule, du titre. Hein, on va éviter les mauvaises blagues à base de romance vampirique, tant qu’à faire.
Dans ce futur, on suit principalement un vieux Captain america qui, comme beaucoup de ces copains héros, a raccroché le masque suite à une catastrophe nommé le H-Day, où apparemment ça a merdé, mais on n’a pas tous les détails, on en saura plus au fil du temps, on sait juste que ça concerne une union de super-villains augmentés par Ultron. Tout a l’air d’aller plutôt bien, jusqu’à ce que ça commence à faire un reportage à la télé qui cherche à réhabiliter Crâne Rouge, le villain membre de l’amicale des leveurs de bras de l’amateur de petite moustache. Ça va le pousser à répondre à la télé à un membre de la nouvelle génération de héros, Jimmy le nouvel Iron Man, fils de Tony Stark et Janet Van Dyne alias la Guêpe. C’est là que ça commence à nous parler de « aucune différence entre les héros et les villains », et en sortant du studio, il a des rappels du moment où Spider-man est mort, il fait presque une attaque, et là, y’a des policiers assez peu engageants qui sont là pour faire respecter le couvre feu, et qui attaque des jeunes qui font du skate de façon un peu , disons, disproportionnée. Bref, Cap les défend et se fait récupérer par la Résistance, à savoir une équipe nommée les Defenders lancée par le vieux Luke Cage. Tandis que l’on voit Jimmy parler à son nouveau majordome Jarvis qui semble avoir beaucoup d’influences sur lui et parler à ce qui reste de son pére …
Et c’est vachement bien. Un mélange entre Kingdom Come et The Dark Knight Returns dans les thématiques, et même carrément des citations directes de cases, vous regarderez quand Captain a une petite attaque, y’a exactement la même au début de Dark Knight Returns. Les dessins d’Acuna sont extraordinaires, notamment la colorisation, et ce numéro 1 raconte beaucoup plus de choses que le numéro de mise en place d’Ultimate Spider-man, et je suis tout simplement plus intéressé pour le moment par cette série, qui m’a l’air intéressante, d’autant que même les gentils ont l’air un peu chelou aussi. Mais la dégénérescence des pouvoirs de chacun mise en place est très cool, avec Cap qui a perdu son sens de super-soldat, la peau supra dense de Luke Cage qui fait qu’il ne peut plus bouger qu’avec l’aide de fauteuil handicapé spécial, bref, beaucoup de points qui font que je vous recommande cette série.
Et voilà, c’est la fin de cette version Podcast, un peu plus relax pour moi à faire, et je l’espère au moins tout aussi cosy pour vous à écouter. Je suis déjà en train de faire la version de Février, la sélection est faite et j’ai déjà écrit 2 chroniques, donc, on se revoit bientôt sur ce 10 comics mensuel nouvelle formule uniquement audio, et on dirait que je fais de la pub pour lessive, qu’est-ce que tu fais Parod, reprends-toi !
[musique fin un peu ironico-rigolote]
BONUS :
Quelques essais de miniatures lancées pour de possibles Flash Critiques, avant que cela ne devienne 10 comics.
+ Quelques mini-chroniques écrites datant du mois de Décembre 2020 :
John Constantine – Hellblazer 12: Simon Spurrier a rehausser la série pratiquement à ce qu’elle était quand Vertigo la publiait, et ce n’est pas un mince exploit. Depuis Rebirth, la qualité des histoires sur le personnage ne cesse de monter, et Spurrier est le dernier maillon de cette chaîne. Avec des dessins magnifiques d’Aaron Campbell, on réapprend la leçon qu’en magie, rien ne vient sans le prix à payer, une des bases de Constantine, et sans doute de la plus jolie des façons que l’on ait vu depuis longtemps. Bravo.
Action comics 1027 : Difficile de ne pas trop vous spoiler, puisqu’on est sur la fin d’un gros arc nommé « La lignée des Kent », mais je tiens à réitérer que Bendis gère mieux Superman et son entourage que beaucoup d’autres scénaristes. Alors que l’on approche la fin de son temps sur le titre, le bonhomme referme la boîte à jouets avec un certain brio, je dois dire. Malheureusement, le dessinateur Romita JR est quand même compliqué sur certaines cases. Et pourtant, je suis toujours très tolérant sur cet artiste.
Suicide Squad 11 : Forcément, j’enchaîne les fins ou presque fins de série chez DC puisque l’éditeur est actuellement en train de revoir sa copie. Tom Taylor a écrit une des meilleures séries Suicide Squad, il faut le dire, et nous montre un changement dans la façon de gérer l’équipe qui, j’espère, va durer un peu. Les vilains sont peu connus, libres et enclins à faire un peu de bien à leur façon, eh bien, j’ai envie de continuer à voir ça pendant un petit moment.
Superman – Man of Tomorrow 20 : L’anthologie d’histoire numériques sur Superman continue, avec une histoire revenant sur l’identité secrète de Superman, les réseaux sociaux et même un groupe nommé « Krypt-anon ». Bref, l’équipe s’est faite plaisir avec une petite histoire sur le Prankster, pas extraordinaire, mais pas mauvaise non plus. Ces histoires en numérique ont le mérite d’être plus rapide à créer, et on gagne beaucoup en réactivité sur l’actualité.
Chu 5 : Oui, L’univers aux pouvoirs gastronomiques de Tony Chu est de retour, cette fois-ci sur l’une de ses sœurs, Saffron, plutôt du côté du crime et qui est cibohpare, c’est à-dire qu’elle apprend les secrets des personnes avec qui elle mange. Ce 5éme numéro finit le premier arc de la série, et franchement, c’est plutôt bien parti, je dirais ! Le style graphique est un peu plus cartoony encore, mais marche bien avec le côté plus exubérant de l’héroïne. Si vous aimé Tony Chu, vous allez aimer cette série.
Colonel Weird – Cosmagog 2 : Jeff Le mire et Tyler Crook propose un récit vraiment intéressant autour de la vie d’un personnage nommé Colonel Weird, qui semble revivre plusieurs fois sa vie dans l’espoir de changer quelque chose au cataclysme cosmique à venir. Et c’est un excellent prémisse pour une série ! Les dessins donnent de la vie au tout et je suis vraiment curieux de continuer cette lecture étrange à la fois pulp et voyage dans le temps.
Iron Maiden – Legacy of the beast – night city 4: Derriére ce titre à rallonge se cache un titre qui m’a littéralement fait dire à la lecture : « mais c’est un titre des années 90 ». Bah non, c’est sorti en 2020. Londres est modifié par la chute de la Bête et des météorites tombent du ciel, Eddie le zombie est là, les filles en tenue légère et les démons qui pissent dehors aussi et … Bon, j’ai lu les comics Iron Maiden des années 90, et à part des effets de colorisation en plus et un lettrage moins criard, ça n’a pas beaucoup bougé. Les amateurs apprécieront, surtout qu’il vaut mieux connaître un peu le lore du groupe pour bien suivre. Pour les autres … ça va être compliqué, je vous le cache pas.
Kaiju Score 1 : Une série qui commence par les préparatifs d’un cambriolage, ça s’est déjà vu. Une série qui commence par les préparatifs d’un cambriolage en profitant de l’arrivée d’un Kaiju style Godzilla, c’est déjà un peu plus rare ! Humour un brin déglingos et personnage assez attachants sont au programme, avec quelques mystéres supplémentaires déjà au rendez-vous. Série à surveiller.
The Witcher – fading memories 1 : Dark Horse continue ses mini-séries sur le Sorceleur Geralt de Riv, surtout maintenant que la licence est très bien connue. Un début assez simple, mais pas désagréable, sur un Geralt qui se cherche alors que la profession de Sorceleur est sur le déclin faute de monstres. Mais un ciel sombre se profile à l’horizon, alors, qui sait ? La partie graphique est dans le ton de ce qu’a pu sortir Dark Horse sur la licence ces temps-ci, un style qui ne m’a jamais particulièrement emballé, mais qui marche bien avec le ton des histoires de Geralt De Riv, donc, rien de rédhibitoire pour les fans et les curieux.
Usagi Yojimbo Wanderer’s road 1 : Le lapin ronin de Stan Sakai revient chez IDW dans une édition qui recolorise les meilleurs histoires passées du personnage. On commence avec une histoire simple du personnage, la Tour, une histoire de Juillet 1987. Un chat-lézard est sauvé par Usagi Yojimbo de la colère d’un restaurateur un peu trop borné et malveillant au prix de quelques péripéties au sommet d’une simple tour en bois, alors que la neige et le vent font des leurs. La colorisation marche très bien, grâce au travail de Ronda Pattison et c’est un excellent moyen pour découvrir le lapin ronin si ce n’est pas le cas.
Doctor Doom 9 : Une série sur Victor Von Fatalis, voilà qui fait plaisir, surtout aussi bien écrite. Le personnage y est ce faquin prétentieux que nous adorons haïr, et dans ce numéro, on retrouve fort bien ce trait : aprés tout, Fatalis fait foirer un plan autrement parfait parce qu’il est incapable d’accepter que Reed Richards l’ait simplement contacté pour lui bonne chance dans sa tentative de sauver la planéte. Du Fatalis tout craché, et assez bien écrit !
Falcon and Winter Soldier 5 : Comme ils vont bientôt connaître une série télé ensemble, autant écrire une série team-up, et … bah, elle n’est pas mauvaise du tout, je dois le dire. Une rivalité sur qui va diriger l’Hydra, des alliances plus que rapides et temporaires assez hilarantes, vraiment une série que j’apprécie !
Fantastic four anthithesis 4 : Neal Adams et Mark Waid en 2020, voilà qui fait remonter des souvenirs ! Et d’ailleurs, le style fleure bon le style d’antan, là où l’intrigue se la joue plutôt moderniste, avec l’anthithése de Galactus qui débarque et un Reed Richards qui devient un nouveau Dévoreur de mondes ! Une aventure qui sent bon les années 80, qui peut rappeler de bons souvenirs.
Maestro 4 : Avait-on vraiment besoin de voir comment le monde était tombé sous la coupe du Hulk maléfique qu’est Maestro ? Pas vraiment, je pense, d’autant plus si on rend maléfique d’autres héros encore pour l’expliquer, ce qui rend le personnage du Maestro moins original. Une lecture pas vraiment passionnante, mais pas horrible non plus.
Vous pouvez également retrouver le podcast ici :
https://missioncomics.lepodcast.fr/10-comics-fr-janvier-2024