Qu’est ce que John F. Kennedy, Napoléon Bonaparte, Vaclav Havel, Habib Bourguiba, David Ben-Gourion et Charles de Gaulle ont en commun ? La même chose que Franz Liszt, Galileo Galilei, Leonardo Da Vinci Frédéric Chopin, Louis Armstrong, ou encore John Lennon ! Leurs contributions respectives au monde politique, scientifique ou artistique, ont été reconnues dans le monde entier, ce qui leur a permis de passer à la postérité en voyant leur nom accolé à celui de l’aéroport de leur ville de coeur, son principal point d’accès au reste du monde.
Il ne m’en fallait pas plus pour m’interroger sur César Manrique, né en 1919 à Arrecife et décédé en 1992. Certes, il était peintre et sculpteur, et principalement connu localement pour ses projets architecturaux mais en quoi cela permettait-il d’accoler son nom à l’aéroport de Lanzarote et le hisser dans la cour des grands de ce monde ?
César Manrique était aussi et surtout un visionnaire, un écologiste avant l’heure, et son influence décisive sur le développement durable de Lanzarote a considérablement marqué l’histoire et le futur touristique de cette ile. Même s'il n'est peut-être pas aussi célèbre que certains de ses contemporains artistiques, il a contribué à sauver sa magnifique île des forces les plus obscures de l'industrie du voyage. Lorsque les Canaries amorçaient leur développement touristique, César Manrique, artiste militant et rebelle, a anticipé les effets néfastes du surtourisme sur les autres iles des Canaries, et pour préserver la nature du tourisme, valoriser le cadre naturel, gérer et imposer un style architectural, il a élaboré un concept intitulé Art-Nature.
Cette charte de développement urbain, combinant de manière subtile l’art, la nature et l’écologie est soutenue par les autorités administratives de l’ile ; elle impose un maximum de 3 étages et une peinture extérieure blanche aux maisons, et bannit les panneaux publicitaires au bord des routes, préservant à la fois les paysages, les traditions et l’architecture de l’ile. C’est beau, et tellement reposant !
Associer dans la même démarche le développement durable et la réalité économique participe d’une logique évidente : si l’on se borne à imiter un modèle touristique venu d’ailleurs, pourquoi les gens voudraient-ils venir ici ? L’afflux du tourisme de masse et l’influence des tendances mondiales ont trop souvent éclipsé les cultures et traditions locales. Quand les destinations deviennent trop accessibles les risques d’acculturation et d’homogénéisation culturelle rôdent. Lanzarote a su trouver l’équilibre parfait entre la préservation du patrimoine culturel et les retombées économiques du tourisme.
Et lors d’un court séjour de repérage professionnel à Lanzarote, j’ai été impressionné par la beauté et la diversité des paysages, par la préservation de la nature et des traditions, et j’ai également profité de conditions climatiques magnifiques au cœur de l’automne. J’ai surtout bénéficié d’installations hôtelières de tout premier ordre, satisfaisant à la fois le touriste en quête de repos que l’entrepreneur souhaitant organiser un évènement professionnel, type congrès ou incentive.
J’ai surtout découvert cette architecture à Jameos del Aqua, construite dans un tube de lave géant, idéale pour s’abriter du soleil ou faire la fête toute la nuit. J’ai traversé le Jardín de Cactus, avec 10 000 cactus du monde entier, pour rendre hommage aux agriculteurs qui récoltaient la cochenille afin de créer une teinture. J’ai visité le Mirador Del Río et sa vue imprenable sur La Graciosa, mais totalement invisible depuis les terres. J’ai adoré la Casa Manrique, son atelier-jardin, le Parc national de Timanfaya, La Cueva de los Verdes ; pour aller de l’une à l’autre, le réseau routier de Lanzarote est parsemé de ces « éoliennes-jouets-mobiles », des sculptures géantes placées aux carrefours de l’île.
Dans une ile baignée de soleil, bénéficiant de magnifiques offres d’hébergement, une gastronomie et des cadres de restauration d’une incroyable qualité, des activités balnéaires et des équipements sportifs de haut niveau, ma plus belle découverte a été de constater l’affluence autour de tous ces sites culturels. La queue à tous les guichets, de l’aube blême au crépuscule blafard.
Je réalise à quel point une dimension culturelle forte bénéficie au tourisme, quand des musées, des galeries d'art, des événements culturels contribuent à l'économie locale en générant des revenus et en créant des emplois, permettent des interactions avec les habitants, la découverte de coutumes, de traditions et de mode de vie. La culture influence nos choix de voyage, façonne nos expériences et contribue au développement économique et social des destinations. Briser les stéréotypes et promouvoir la diversité culturelle découle d’un échange d'idées, de connaissances et de perspectives pour favoriser la compréhension et la tolérance.
Lanzarote est la parfaite destination de vacances respectueuses de l'environnement, qui évolue conformément aux principes du tourisme durable depuis plus de cinquante ans, transformant son magnifique paysage naturel et ses attractions en ressources touristiques précieuses et durables. Manrique était visionnaire et certains de ces magnifiques centres illumineront votre séjour.
et un immense merci à Coco de l'Office du Tourisme Espagnol à Paris, maitresse de cérémonie de cet éductour riche de belles rencontres et d'échanges passionnants